La cité d'Azurka
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 Chroniques d'une légende du passé... [RP Solo]

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Ertaï le Corrompu
Elfe Déchu
Ertaï le Corrompu


Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 28/05/2006

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MessageSujet: Chroniques d'une légende du passé... [RP Solo]   Chroniques d'une légende du passé... [RP Solo] EmptyJeu 15 Juin à 3:51

Chapitre 1: La nuit où tout a commencé.

"Le jour s’en est allé il y a plusieurs heures déjà. Cela fait près de 100 ans aujourd'hui que je suis dans la forêt des Elfes... Tant d'années passées dans les bois de Shugart, depuis que ces érudits m'ont recueilli dans la montagne, enveloppé dans mes langes noires et souillées par le sang... Et me revoilà ce soir, comme au premier jour, dans ce lieu de recueillement, ce havre de paix qui m'a servi de berceau, là où j'ai grandi, où je suis devenu aussi fort que possible, où j'ai fait mes premières armes, où j'ai tant appris pour faire de moi ce que je suis à présent...

Le froid mordant et l’humidité m’ouvrent leurs bras. Je n’y prête aucune attention. Mon corps robuste a été maintes fois soumis à plus rude épreuve. Je me tiens là, debout devant la porte de ce qui fût ma maison, mes livres et mes habits dans mon unique sac, Nemesis dormant dans mon fourreau. Les ténèbres s’ouvrent à mes yeux. Aucun problème en soi, puisque je peux les percer de par ma véritable nature…

Ma véritable nature… C’est précisément la raison de mon départ, ce soir. Ma véritable nature… Tous ceux qui m’ont vu grandir ici m’ont toujours considéré comme l’un des leurs, un Elfe du jour un peu hors du commun, mais tellement doué… Tout le monde m’a ouvert les bras, traité en ami ou en frère. Pourquoi ? Parce que jusqu’à maintenant, je servais leurs forces. J’étais de leur côté. Mais il est impossible de nier ses origines, de répudier ce que l’on est vraiment… Et tout magicien que je suis, tout érudit que j’ai pu devenir, je ne suis en somme qu’un Elfe déchu, au fond de moi, dans ma chair et mon sang.

Il m’a fallu du temps avant de prendre cette décision. Plusieurs années, même. La plus grande partie de ces deux dernières décennies, je l’ai passé à étudier, apprendre et cultiver mon esprit. J’ai amassé une quantité phénoménale de noms, de lieux, de mécanismes naturels et d’ouvrages divers, et je les ai stockés dans ma tête. J’ai entraîné mon corps, aussi peu fort que je puisse être, à favoriser l’agilité et la souplesse, la vivacité, la rapidité. Et surtout, j’ai étudié la magie… Cette magie elfique qui fait l’apanage et la fierté des Anciens, que tout le monde rêve de pouvoir maîtriser un jour, en lançant des sorts d’un claquement de doigts. Cette magie, j’en ai percé le secret, j’ai pu me la faire enseigner, et mieux encore, j’ai réussi à la dominer d’autant plus rapidement que je travaillais par moi-même, en dehors de mes enseignements. Je suis devenu une machine. Bourrée de connaissances et saturée de magie pure…

Ce soir, je prends mon envol. Je quitte ces Elfes du jour. Ils ne pourront rien contre ça, même s’il leur venait à l’idée de m’en empêcher. Je me suis aguerri, j’ai depuis longtemps développé et exploité les pouvoirs que je possède naturellement, qui sont liés à mon sang, et contre lesquels mes collègues inexpérimentés ne peuvent rien. La magie de l’ombre, de l’obscurité, le pouvoir de se rendre invisible, ou la métamorphose… Tout est prêt à présent. Un dernier regard vers ma porte close. Je tourne les talons et me voilà parti.

A cette heure, le village est calme, paisible, endormi. Quelques sentinelles patrouillent ou somnolent dans les rues. Il ne m’est pas bien difficile de les berner: je suis invisible. Je passe en silence devant une grande et élégante maison, dont l’entrée porte un blason caractéristique des gradés de la garde. A la fenêtre, un voile rouge/rosé s’élève gracieusement sous la petite brise de la nuit. La chambre d’Hylia, ma compagne jusqu’à présent. Maître d’armes dans la garde d’Arianne. Belle, agile, gracieuse, extrêmement douée dans le maniement des épées et des dagues. Je tiens en grande partie d’elle mon niveau actuel à la lame. Près de dix ans que je l’ai rencontrée. Certainement une des personnes que je regretterai le plus en ces lieux. Je demeure interdit quelques minutes devant la façade du bâtiment. Les images de mon passé défilent devant mes yeux. Les bons moments que j’ai pu vivre avec elle, dans ce village, dans cette forêt. Le faible soupir qui s’échappe de mes lèvres s’élève en une volute de fumée blanche dans l’air ambiant. Soudain, une lumière s’allume à l’intérieur. Elle apparaît à la fenêtre, dans sa ravissante tenue du coucher, scrutant les environs d’un air sceptique, et même un peu inquiet. Préoccupé pour être exact. Elle ne peut me voir, mais elle pourrait me sentir. A-t-elle eu un pressentiment ? Une vision ? Elle semble en tout cas suffisamment troublée pour ne pas songer à sonder la magie dans la rue. Je suis hors de danger, elle ne me verra pas… Je revois une dernière fois son joli visage, un léger pincement au cœur. Que pensera-t-elle lorsqu’elle trouvera ma maison vide ? Je n’ai plus le temps pour ces questions. Il est temps. Je la vois refermer ses volets et éteindre sa lumière. Je lui dis Adieu dans un murmure inaudible, et je reprends ma route.

Je traverse maintenant les rues du petit village, rapide et discret. Mes pas sont plus fins que le bruissement des feuilles dans les arbres lorsque souffle la fine brise. Je passe sans problème les gardes de faction près de moi, je ne suis plus très loin de la porte principale. Enfin, j'arrive devant la haute palissade de bois. Des rondes ont été organisées régulièrement, et je vois depuis ma position les hommes en armure arpenter le ponton en scrutant les environs extérieurs... Je dois passer sans être vu, ni être repéré d'aucune façon. Ne pas éveiller leurs soupçons surtout. Si le village était mis en alerte, je serais l'un des premiers à être demandé pour assurer la sécurité, comme toujours... Ma disparition ne resterait pas longtemps secrète. Je patiente, dans ma cache, avant de voir enfin mes congénères s'éloigner lentement.

Je n'ai pas beaucoup de temps. Quelques minutes tout au plus. Je me précipite vers l'échelle la plus proche, et me voilà sur les remparts. Au-dehors, la liberté me tend les bras. La solitude aussi... En même temps que je cherche un moyen de passer de l'autre côté discrètement et sans risquer d'y laisser ma peau, de nouvelles questions se pressent dans mon esprit. Ai-je vraiment envie d'y aller ? Arriverai-je à atteindre un niveau absolu si je quitte dès maintenant mes professeurs, mes études, et toute cette vie que j'ai mis 100ans à construire ? La réponse me vient après quelques minutes. Oui. Je réussirai. Je n'ai plus rien à apprendre de mes précepteurs, mon niveau à presque dépassé le leur à présent. Il est temps que je complète ma formation seul. C'est la seule chose qui me manque pour dépasser les définitivement en puissance: l'expérience.

Je reviens brutalement à la réalité. La relève sera bientôt là, il est temps. Comment faire pour descendre de ce côté de la palissade ? Sauter n'est pas une option. Une corde serait trop visible, et une fois installée je ne pourrais plus la détacher. Plus qu'une seule solution si je veux tenter de le faire discrètement. Pourvu qu'aucun milicien ne se trouve à proximité. Je ferme les yeux et me concentre. Si je n'opère pas suffisamment vite, la chute me sera fatale. Et quoi de plus navrant que de perdre la vie en voulant changer de vie ? Je prend une inspiration. Apnée. Je me lance dans le vide.

Je sens l'air qui me balaye le visage et s'engouffre dans mes vêtements tandis que ma descente s'amorce à toute vitesse. Le sol se rapproche à une vitesse affolante. Je dois réagir maintenant. Pendant une fraction, j'inspire une bouffée d'air frais avec l'impression de voler, de planer, d'être plus libre que jamais... Mes bras se contractent, et mon esprit se ferme à tout ce qui est extérieur. Je mobilise en un instant une quantité parfaitement dosée de magie. Trois signes rapides des mains, que je tends ensuite avec force dans le vide à un mètre du sol tout au plus. Je n'ai jamais considéré l'élément de l'air comme le plus utile qu'il soit, sans pour autant le dénigrer dans mon apprentissage. Bien m'en a pris, car le souffle puissant qui s'échappe de mes mains tout à coup me permet d'amortir parfaitement ma chute au milieu du fin nuage de poussière qui s'élève du sol. Je plie les genoux mais sans aucune douleur dans les jambes. Me voilà dehors.

Un bruit de pas précipités se fait entendre sur la palissade. Je redoutais cela. Une vigie a perçu la magie que j'ai déployé pour assurer ma réception. La voilà qui arrive, l'oeil aux aguets. Je plonge discrètement dans un fourré et je redeviens visible. Le duel va se porter sur notre concentration mutuelle, à présent. Soit je parviens à dissimuler mon aura magique à sa perception, soit ses facultés se montrent suffisamment aiguisées pour passer mon subterfuge, et je suis découvert. Je ferme les yeux et tente de ralentir les battements de mon coeur, tandis que je le sens en haut du mur qui commence à sonder la magie du lieu pour détecter la dissonance. Je cesse de respirer. Ralentir ses battements cardiaques à pour effet de diminuer la vitesse de circulation du sang dans mes veines, mais aussi celle du flux de magie qui circule en moi. Mais mon organisme est tellement saturé de magie que je n'ai que peu de chances de passer inaperçu, même en essayant cette méthode. La tension monte d'un cran. J'attends. Il a du sentir quelque chose d'inhabituel sans parvenir à déceler quoi. Au bout de ce qui me paraît une éternité, je sens sa présence quitter les lieux sans hâte. Je suis tiré d'affaire. Je laisse passer deux ou trois minutes, et je m'enfonce dans la forêt.

Avant de partir, il me reste un endroit à visiter. Une dernière fois. Un sourire se dessine sur mes lèvres, tandis que l'image de la Fontaine de Lumière se dessine dans mon esprit. J'y allais souvent par le passé... Un endroit merveilleux pour ceux qui sont attirés par la magie. Particulièrement dans mon cas. Alors que je chemine d'un pas raisonnable vers ce lieu, de nouveaux souvenirs reviennent à la surface. Une eau pure et cristalline, chargée de puissants pouvoirs régénérateurs et bienfaisants. Une herbe fraîche, un peu humide, très agréable pour le repos des voyageurs qui ont entrepris le périple jusqu'ici. Un coin où le gibier abonde, où la nature a tous ses droits, où la tête vous tourne dès que vous y pénétrez... Je veux revoir une dernière fois cet endroit, je veux une dernière fois goûter à cette eau miraculeuse. Une heure, deux, passent. Le fond de l'air commence à s'imprégner d'humidité, et mes yeux brillent d'une étrange lueur. Je ne suis plus très loin...

Enfin, une rangée d'arbres familière me tend les bras. Derrière elle, la clairière de mes souvenirs. Et en son centre, l'objet de ma venue. La Fontaine de Lumière. Je m'avance lentement, les oreilles bercées par le coulis de l'eau sur la roche. Je m’arrête au-dessus de l'onde claire, et je reste interdit un moment. Puis, sans crier gare, je tombe à genoux et plonge ma tête dans l'eau fraîche en avalant une grande rasade au passage. Je me désaltère à ce liquide légendaire, je sens au fond de moi la magie exploser et se répandre dans toutes mes veines, je me sens renaître... Je demeure ainsi plusieurs minutes à boire cette eau, lorsque mon sens de détection de la magie se met subitement en marche. Quelqu'un est là. Un puissant magicien. J'évalue son niveau très près du mien, et je comprend tout à coup.


Bonsoir, Ertaï... Me lance Aldren.

Ainsi, je ne me trompais pas... C'était bien lui. Il m'avait suivit depuis mon départ... Aldren... Mon rival avait toujours eu la fâcheuse manie d'intervenir au moment le moins désirable, pour contrarier sans cesse mes projets. ce n'était pas de la lâcheté, puisque je m'évertuais à faire de même. Mais je n'imaginais pas que ce soir ne dérogerais pas à la règle...

- Que fais tu si tard loin du village avec tes affaires dans ce sac ?

- Cela ne te regarde pas. Pourquoi m'as-tu suivi ?

Questions purement rhétoriques. Les raisons sont évidentes. Nous sommes là, tous deux, au milieu de cette clairière, les visages impassibles, les mâchoires contractées. Nous nous dévisageons, et il sait parfaitement pourquoi je suis ici, et ce que je m'apprête à faire.

- Tu comptes m'en empécher ?

- Non.

- Alors que veux-tu ?

Silence pesant. Nous avons tous les deux les nerfs à fleur de peau. La tension est sensible entre nous. Nous avons toujours été en compétition. La plupart du temps, il recevais les honneurs et les félicitations. Je m'en moquais, car mon travail en vérité était plus souterrain, et même s'il a été toujours reconnu par les petites gens comme le meilleur magicien du village, nos précepteurs n'ont jamais eu de doute quant à ma supériorité. Je ne le montrais pas, simplement. Et c'est ce sentiment qui a toujours pesé dans l'esprit d'Aldren. Ceux qui savent me donnent l'aval sur lui, et il ne le supporte pas. Il veut une reconnaissance absolue, mais je ne peux la lui laisser. Jamais je ne le laisserai se croire meilleur que moi.

Tu sais ce que je veux. Me répond-t-il froidement. Je veux te montrer, avant que tu partes, qui de nous deux est le meilleur. Un combat. Un seul. Le perdant reconnaîtra la force de l'autre. Puis je te laisserai aller où bon te semblera, et je tairai notre rencontre jusqu'à ce que tu sois loin.

Je n'ai pas le choix. Il veut ce combat, et je me dois de le lui donner. Il serait risqué de refuser, d'autant plus qu'il est capable d'aller tout raconter au village.

-Très bien... Tous les coups sont permis ?

- Je ne l'imaginais pas autrement.

Un souffle glacé passe entre nous. C'est l'instant de vérité. Le Champion contre l'Homme de l'ombre. Nos auras respectives se réveillent, menaçantes, hostiles, tandis que nous nous concentrons. Un lapin quitte précipitamment les fourrés, et c'est le signal du début du combat...
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Ertaï le Corrompu
Elfe Déchu
Ertaï le Corrompu


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MessageSujet: Re: Chroniques d'une légende du passé... [RP Solo]   Chroniques d'une légende du passé... [RP Solo] EmptyJeu 22 Juin à 3:37

Nous prenons tous deux la posture adéquate du combat de mages. Les jambes légèrement écartées, les deux pieds solidement ancrés au sol, nous commençons nos enchaînements de signes et nos formules respectives. Soudain, il tend ses mains jointes par les poignets, paumes ouvertes dans ma direction, et je fais de même. Une boule de feu arrive sur moi. A la moitié de la distance qui nous sépare, elle rencontre la boule d'eau que j'ai lancée. Au contact, de la vapeur s'élève brutalement en grande quantité. Nos deux sorts se sont annulés, mais nous savons comment mettre à profit le phénomène qui vient de se produire. La vapeur d'eau qui s'étale maintenant autour de nous, et qui vient s'ajouter à l'eau déjà présente dans l'air ambiant de par l'écoulement à la fontaine, est un parfait conducteur d'électricité. Simultanément, nous lançons le même sort de foudre en direction de l'autre. Relayée par les particules de vapeur en suspension, le phénomène prend de l'ampleur. Je ferme les yeux, prêt à recevoir le choc. Chacun de nous est projetté en arrière avec une force inouïe en encaissant la décharge électrique. Un peu groggy, je me remets rapidement sur pieds, mais il fait de même.

- Nous n'arriverons pas à nous départager en utilisant un niveau si faible ! Me lance-t-il avec mépris.

- Tu crois ?

Je recommence le même enchaînement de signes. Il l'a reconnu. Cette fois, c'est moi qui lui lance la boule de feu, et il contre de la même manière que précédemment. De nouveau, la vapeur emplit les lieux. Je l'entend préparer le sort de foudre, mais j'ai un autre plan. Mes mains bougent à toute vitesse. Je les lance brutalement contre le nuage de vapeur une fraction de seconde avant qu'Aldren ne lance son éclair. Un souffle puissant s'échappe de mes mains, et repousse la vapeur vers lui. Il ne peut arrêter son sort une fois lancé. La foudre se disperse dans le nuage, et se retourne contre lui. Aldren se trouve violemment projeté contre un arbre proche, et je lui lance en lui décochant un sourire mauvais:

Tu te laisses déjà abattre ?

Il se relève, une lueur assassine dans le regard. Puisque je ne semble pas vouloir hausser le niveau tout de suite, il va s'en occuper à ma place. Le voilà qui commence une nouvelle formule. Idem pour moi. Effectivement, le niveau du prochain sort est nettement plus puissant que le précédent. Autour d'Aldren, l'air se condense et des formes commencent à se faire voir. Des cimeterres, des aiguilles, des dagues de vent apparaissent tout autour de lui.

Technique du vent: Les lames du zéphyr!

Soudain, toutes ces formes décollent à toute vitesse dans ma direction. Leur pouvoir de tranche est réel, elles sont capables de me faire du mal, ou pire de me tuer si je les encaisse ainsi. Je pose avec fureur mes mains sur le sol. Sous mes pieds, la terre tremble un bref instant, puis je m'élève dans les airs, debout sur le mur de terre que j'ai créé. Les premières lames se brisent sur le monticule, j'en évite quelques autres moi-même. Je prends appui solidement sur mes pieds et je saute du haut de mon mur en tirant Nemesis. Aldren n'a pas le temps d'achever l'incantation qu'il avait commencé, il doit s'interrompre pour parer mon coup avec son épée. Dans sa hate, il n'assure pas sa prise sur la garde, mon premier coup suffit à le désarmer. Je lui porte une estoquade, qu'il évite en se jettant sur le coté. Il tire de son dos une autre lame, et nous nous regardons, essoufflés.

- A ce rythme-là, Aldren, le perdant n'aura pas la vie sauve. Il est temps d'arrêter. Laisse-moi partir maintenant.

- Tu as raison. Me répond-t-il à ma grande surprise. Aller plus loin n'aurait aucun sens. A présent pars, fuis et cache toi au plus profond des abysses si tu veux rester en vie... Ne reviens plus jamais en ces terres.

Et il ajoute avec un sourire cruel à mon intention:

Ne t'inquiète pas, je ne lancerai pas le village sur tes traces. Je ne leur expliquerai ta fourberie qu'une fois que tu seras loin... En particulier à Hylia, je suis sûr qu'elle aura grand besoin de réconfort après cette épreuve... Ne t'inquiète pas, je m'en chargerai...

Je réprime avec peine le geste de fureur qui aurait relancé le combat. Je me contente de le regarder sans mot dire, impassible, froid comme la glace. Je tourne les talons sans même un dernier mot d'adieu, mais mes pensées convergent en une seule phrase:

Je te le ferai payer, Aldren. Tu regretteras tes paroles.

Adieu, traître à ta race ! Me lance sa voix pleine de hargne.

Je n'ai pas eu le temps de comprendre, perdu dans mes pensées, ce qui venait de se produire. Le temps de me retourner, et une pluie de pierres s'abbat sur moi pour m'écraser. Aldren, sous le coup de la colère, n'a pas voulu cesser le combat. Ce fut la dernière erreur de sa vie, la plus grande. Je n'ai que le temps de murmurer un petit sort de bouclier, et je suis enseveli sous un monticule de gravats. Mon aversaire ne l'as pas vu, mais sous ces roches je suis encore en vie, sous le petit dôme qui me protège. Je l'entends incanter un nouveau sort. Je reconnais un sort d'Acide, l'un des plus puissants. Il veut faire disparaître mon corps et toutes les preuves de sa culpabilité sous un torrent d'Acide. Je ne lui en laisserai pas le temps. Je concentre en un instant toute la formidable quantité de magie qui se trouve en moi, et j'amplifie le sort de bouclier tout en appliquant un autre sort sur moi-même. L'amas de pierres explose devant le regard incrédule de l'ennemi, et je ne lui laisse pas le temps de s'en remettre. Le sort que j'ai appliqué sur moi augmente pour quelques secondes ma rapidité et ma force, au-delà des limites humaines connues. Avant qu'il termine son incantation je m'élance vers lui. Le premier à frapper viendra à bout de son adversaire, ce coup est le dernier du combat...

Lentement je retire la lame ensanglantée de Nemesis du corps de mon rival. Un coup à l'abdomen, qui l'a transpercé de part en part. Je le vois défaillir sur ses appuis, la bouche entrouverte, le regard surpris. La flamme de ses yeux s'éteind peu à peu, tandis que ses jambes se dérobent sous lui. Il tombe à genoux, puis s'effondre sur l'herbe verte avec un hoquet qui lui fait cracher du sang. Je m'agenouille près de lui.

Au fond, tu l'as toujours su n'est-ce pas ? Pourquoi avoir tenté pareille folie... Adieu.

Lentement, je referme ses yeux et je couvre son visage. Il gît ainsi, près de la Fontaine, sous le regard des esprits des eaux. Un cadre magnifique pour y mourir. Les Elfes le trouveront certainement demain à l'aube... Pour moi il est temps de partir. Un dernier regard vers le corps sans vie de mon adversaire, un autre vers la Fontaine de Lumière, et je tourne les talons, prêt à me hater pour quitter cet endroit. Je n'ai pas fait deux pas que je m'immobilise, comme tétanisé par ce que je viens de voir.

Ertaï... Murmure Hylia, le souffle court.
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