Ballade dans la forêt

La matiné était déjàs bien entamée quand Val patrouillait dans les bois.
Ils étaient partis tôt dans la matiné, alors qu'il faisait encore nuit, du palais de la reine et chevauchaient depuis plusieurs heures déjàs dans la forêt sans rencontrer le moindre elfe déchus..
La lumière transpercait doucement sa et là les feuillages.
Val s'étira longuement dans un grand baillement, écartant les bras, se qui fit rire son amis Olorïn et sa soeur Archess, chevauchant à ces cotés..
Ces hommes étaient restés aux grottes, et ils n'étaient qu'un petit groupe à avancer dans la forêt..
Voyant la beauté des lieux, Olorïn se mit alors à chanter..
Val se demanda s'ils croiseraient des amazones, il n'en avaient vu que rarement et il était pressé d'en voir à nouveau! Pour de simples humaines ces créatures étaient forts jolies...et savaient se battre...oui elles avaient le don de pousser sa curiosité à l'extrême!

Valinor déclina son identité, ainsi que celle de ses compagnons, à savoir sa soeur et leur ami d'enfance. Lorathwin en fit de même mais, alors que la conversation s'engageait, Archess, qui avait fermé les yeux afin de se concentrer, signala la présence d'un parti ennemi à proximité. Les jumeaux décidèrent d'aller en reconnaissance. Valinor enjoignit Olorïn à rester en compagnie de Lorathwin pendant ce temps, et se rapprocha des intrus avec Archess, silencieusement.

Tapis dans les branches des arbres bordant la route, Archess Ney et son frère virent, au loin, arriver les humains, entendant de loin leurs grossièretés arrogantes. Valinor, toujours aussi impulsif, se contenta de déclarer "Des mercenaires.... Je m'en charge" et, sans laisser le temps à sa soeur de répondre, de sauter de la branche sur laquelle il se trouvait, atterissant en douceur sur la route. Avisant un rocher sur le bord de la voie, il s'y assit et, dégainant une dague, se mit à l'affûter bruyamment. Archess se contenter d'arquer un sourcil, puis sortit son arc et encocha une flèche, en attendant l'arrivée de la troupe d'humains.

En arrivant près du guerrier elfe, le meneur du groupe d'humains l'interpella :

"Tiens, une saleté d'elfe.... Rends-toi et tu ne mourras pas... pour l'instant!"

Valinor lui répondit négligemment :" Va te faire foutre", sans cesser pour autant d'aiguiser sa dague. Le mercenaire tiqua, répliquant violemment :

"Saleté d'elfe! Je vais me faire un plaisir de te couper les oreilles avec ta propre épée!"

Valinor sourit effrontément : "Tu veux mon épée ?....... La voilà !" et il s'élança avec une vitesse stupéfiante, transperçant la gorge du mercenaire en un clin d'oeil...... sans se soucier du fait que ce dernier était accompagné d'une dizaine d'hommes. Plongeant dans les rangs ennemis, Valinor tailla d'un côté avec son épée et piqua de l'autre avec sa dague, sa spécialité...

Dès qu'elle vit son frère bondir, Archess lachâ la corde de son arc, propulsant ainsi une flèche empennée de noir à une vitesse prodigieuse dans la gorge d'un des mercenaires. A l'instant même où elle relâchait sa corde, son bras se portait à une vitesse hallucinante vers son carquois afin de saisir une nouvelle flèche qui toucha à peine l'arc avant de partir se ficher dans l'oeil d'un second mercenaire. Sa troisième flèche apparut à son arc alors que le premier homme qu'elle avait tué n'était pas encore tombé de selle. Quand l'archère Elfe vit sa flèche percer le coeur d'un troisème mercenaire, elle remarqua que la lame de Valinor saillait de son ventre, couverte de sang, et entendit une voix très familière hurler:

"Celui-là compte pour moi petite soeur!"

Dégageant son épée du corps de l'humain, Valinor, arborant un grand sourire, se rapprocha de l'arbre où se trouvait sa soeur et essuya son épée avec de l'herbe. Après avoir quitté son perchoir d'un bond, Archess constata avec plaisir que son frère avait éliminé en un temps record les sept mercenaires qu'il avait pris pour cibles, et ce sans la moindre égratignure, sans qu'aucune tache de sang ne souille ses vêtements et sans même paraître essouflé.... Elle récupéra ses flèches, ressuya leurs pointes dans l'herbe, et enjoignit son frère à rejoindre les deux autres Elfes de la Nuit qui les attendaient plus loin.

Quand les deux Elfes en question les virent arriver, ils les intérrogèrent sur le bruit, et montrèrent leur étonnement quand ils apprirent que les jumeaux avaient éliminé sns égratignure onze mercenaires, et ce en moins d'une minute de combat. Archess, toujours calme, éluda les autres questions:

"Bon, si on reprenait cette conversation?"

Archess observa l'autre Elfe (Lorathwin, lui apprit son ami qui était resté avec cette dernière) tenter vainement de l'impressionner par son talent à l'arc. Elle plongea son regard dans celui de l'importune qui se permettait de tirer vers elle, la scruta longuement, et répondit à la provocation:

"Non, je n'ai pas envie de perdre mon temps avec quelqu'un d'aussi orgueilleuse que toi. Peut-être un autre jour. Pour le moment, mon frère, notre ami et moi-même allons rentrer faire notre rapport à la Reine. Ton amour propre s'en trouvera froissé, mais peu importe".

Puis elle fit volter sa monture et, sans accorder un regard à l'Elfe qu'elle venait d'ignorer, mit son cheval au trot, en direction de la Grotte Lunaire de sa Reine, en compagnie de son frère et de leur ami d'enfance.

Archess entendit la réponse que Lorathwin lança dans son dos. Sa réaction en l'étonna nullement. Encore une Elfe imbue d'elle-même, persuadée d'être la meilleure.... Archess avait parfaitement confiance en ses capacités, seulement elle n'avait rien à prouver à personne, et se fichait éperdumment de ce que pouvaient en penser les autres... Elle nota distraitement qu'il était dommage que Lorathwin ait fait preuve d'une telle arrogance, Archess l'avait appréciée de premier abord, quand les quatres Elfes avaient discuté.... Elle décida de ne pas s'en soucier, se disant que leur prochaine rencontre se passerait mieux si l'autre Elfe se départissait, entre temps, de son arrogance, pourtant caractéristique très répandue parmi leur race... Archess en était totalement dénuée, ce qui la rendait plus aimable que la majeure partie de ses semblables. Faisant sortir immédiatemment Lorathwin de ses pensées, elle se dit que son rapport était urgent, et lança sa monture au galop, suivie par son frère et leur ami.