Place à l'art... (Pv)

Jyha en ayant relevé la tête, avait vu Merenid s'approcher d'elle.. la tete baissé, et le regard porté sur la Reine, écroulée, adossée contre le mur. Si elle devait réèllement se montrer digne du sang qui coulait dans ses veines, jamais elle n'aurait prit la poignée de main qui lui tendait son " ennemi" et aurait regarder l'homme avec haine et une envie de meurtre se serait alors immisée en elle... Mais non.. la Reine regardait la main que lui tendait l'homme, d'un regard neutre, sans vie, sans envie..

D'un geste élégant elle leva son bras dont les pans de sa robes vertes, traînaient encore un peu sur le sol poussiéreux..et sa main fine, bleutée se dégagea du tissu de lin, de couleur printemps..Le vetement ne jugeait aucunement avec la peau de la Belle Reine.. au contraire.. la Reine semblait s'épanouir dans cette robe qui la mettait tellement en valeur ( tellement rien à foutre que voilà ^^)
Et Jyha mit sa main, si fine, si délicate, dans celle de Merenid, qui elle était si Rude, creusée a force d'avoir tenu le pommeau de son épée surement.
Et la jeune reine, avec l'aide du Roi ennemi, se releva et se mit alors à la hauteur de son interlocuteur

"Je vous écoute.. Dites moi de quoi s'agit ce... marché.. Je ne suis pas certaine d'accepter, sachez le Merenid..je vous demande des informations, je ne fait aucuns pactes pour le moment."

A Peine Jyha eut elle prononcée ces mots que Merenid répliqua d'une voix calme

"Mais je ne voyais pas çà autrement..."

Quand il avait dit cela, le Prince avait une allure humaine, et un ton presque gentil avait percé au travers de sa voix tandis qu'il s'était baissé un instant pour ramasser l'épée qu'il avait donnée à la Reine et qu'elle avait laché.
Une fois la lame rengainée, Merenid posa un regard doux sur la Reine, pour qu'il ne ressentait plus aucune inimitié étrangement.
La rencontre prenait une tournure pour le moins étrange, et Merenid se dit qu'il avait sans dfoute échappé au pire, et qu'il en était de meme pour Jyha.
Il pensa que cétait bizarre, il ressentait presque un soupçon de tristesse pour cette femme dont le passé avait été aussi troublé que le sien.
En d'autres circonstances, peut etre auraient ils pu etre amis...
Mais il chassa cette pensée de son esprit, ce n'était pas le moment de divaguer.
Ainsi se reprit il, et plongea son regard dans celui de Jyha...

"Je ne vous demande pas grand chose, ne vous inquietez pas.
Il devient évident que les choses prennent une tournure dramatique, et bientot, il aura une grande bataille, vous le savez, et je le sais aussi, les affrontements deviennent de plus en plus meurtriers, pour vous, comme pour moi.
C'est durant cette dernière bataille que j'affronterai ce chien de Dante.
J'en viens donc au "service" que je vous demande.
Mes hommes seront sans doute en premiere ligne, pour servir de boucliers vivants aux elfes de Dante... mais ils ne chargeront pas. Au moment ou ils seront censés attaquer vos soldats, je leur enverrai un signal, et ils se disperseront, pour se regrouper derrière les lignes des déchus et les prendre à revers.
Ce que je vous demande donc, c'est bien simple, c'est de ne pas attaquer mes hommes quand ils feront mine de s'enfuir.
En retour, je m'engage à me retirer de votre pays dès le moment ou la tete de Dante sera séparée de son corps...
Bien entendu, si un mercenaire n'obéis pas à cet ordre, vous avez ma bénédiction pour l'executer sur le champ..."

Tandis que Merenid parlait, il avait bougé un peu, s'adossant au mur à coté de la Reine, les bras croisés, comme si il discutait simplement avec une de ses connaissances, mais il ne regardait pas tout le temps la Reine, ses yeux parcourant quelquefois la ruelle, semblant examiner la moindre pierre... Le Prince ne voulait pas qu'un elfe déchu aprenne cela, et ,les espions, ils commençait à les connaitre....

Puis il reporta son regard sur les yeux de Jyha, commençant à se perdre dedans, mais un éclair de détermination traversa ses yeux.

"Une dernière chose, si je n'arrive pas à vaincre Dante, il reste certain que je l'aurai bléssé, affaibli, avant de mourir. Alors, meme si je pense que je n'ai pas besoin de vous le demander, j'espère que vous profiterez de ce moment pour en finir avec lui..."

Jyha écouta attentivement les paroles de Merenid qui lui expliquait le plan, le marché qu'il avait eu derrière la tete, durant ces années.. L'idée du plan lui-même était bien pensée.. Mais le danger pour les troupes de Mercenaires n'était surement pas bien évalué.. Merenid ne devait pas se rendre compte du nombre d'hommes qu'il perdrait dans la bataille, meme si les Elfes Déchus allaient etre prit au dépourvu..
La reine, s'était appuyée contre un mur, sentant la pierre qui avait brûlé au soleil, lui réchauffé le dos. Elle réfléchissait.. eliminant certaines solutions, voyant dans sa tete comment fonctionnerai le plan de Merenid..

Quelques minutes plus tard, Jyha releva la tete vers Merenid , et pendant quelques instants le fixa.. Le visage de l'homme avait quelque chose en plus.. peut etre un peu plus humain dans son regard. Une pointe de douceur, mais alors un véritable soupçon avait envahis son regard. La Belle Reine, donc le robe se défaisait timidement, rattacha rapidement la ceinture de tissu et tendit sa main vers le Roi "ennemi"

" J'accepte. Si je vois que vous ne respectez pas cet accord, vous et vos troupes de Mercenaires seront décimées sur le champs. Ne trahissez pas votre parole, Ce serait idiot de tout mettre en l'air, n'est ce pas ?"

Merenid prit doucement la main de Jyha dans la sienne, scellant ainsi le "pacte"...
La douceur de la main de la Reine surpris presque le Prince, qui n'avait pas senti ses doigts effleurer quelque chose d'autre que ses lames depuis bien longtemps, et il sentit alors son esprit se laisser aller à des passions bien plus douces encore avec Jyha... Mais il se ressaisit bien vite, n'ayant oublié qu'un furtif instant ce qu'il représentait pour la personne qu'il avait en face de lui... le croque-mitaine...

Merenid n'avait meme pas remarqué le geste de la Reine vers sa ceinture, ses yeux toujours plongés dans ceux de Jyha.
Tenant toujours sa main dans la sienne, il parla alors, avec un calme et une douceur qui lui semblait étrangère, et qu'il croyait avoir perdu depuis bien longtemps...

"Je suis peut etre cruel et sans pitié, noble Reine, les temps m'ont sans doute forgé ainsi... mais je suis un homme de parole.
Donc, marché conclu, dès le moment ou Dante poussera son dernier soupir, je disparaitrais de ce pays, ainsi que mes hommes, et vous n'entendrez plus jamais parler de nous, sauf si peut etre un jour, je trouve mon propre royaume..."